O douleurs, mauvais sangs,
Epargnez nous vos rages !
Laissez nous, Endurants
Galoper comme des barges !
Que la malédiction
Qui décime nos rangs
Cesse enfin ses ravages
Que le Ciel soit clément
Et que le mauvais vent
Chargé de noirs nuages
Change enfin de rivage.
Que de la Fée, la plainte
Soit écoutée des saintes :
« Je maudis l’osthéo
Qui m’a laissé accroire
Qu’à ces pénibles maux
J’allais enfin surseoir
J’ai couru ce dimanche
Sans limites ni raison
Et ressens dans ma hanche
De nouveau le poison
Que si du stade, les dieux
Sont miséricordieux
Qu’ils aient, de mes baskets,
Pitié. Que j’aille mieux !
Que de nouveaux chronos
Je reprenne la quête. »
Que d’Achille, le tendon
Se renforce pour de bon.
Que les ligaments cessent
Leurs tergiversations.
Que les dos se redressent
Que les nerfs se gainent,
Les rotules s’articulent
Et les genoux s’activent.
Fuyez, maux et pansements,
Car ... Turin nous attend !
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le liseur de poème (lundi, 09 mai 2011 15:44)
on ne fera peut être jamais de podium, mais au moins on rigole bien à EP 13.
alain (lundi, 09 mai 2011 16:35)
très bon
Homme invisible (lundi, 09 mai 2011 20:27)
Comment "on ne fera peut-être jamais de podium" ??? On fera des podiums en se récitant la complainte du coureur de fond aux 10°, 20° 30° et 40° km ! Défaitiste va !
le curieux (mardi, 10 mai 2011 12:01)
tu peux me la réciter cette complainte ?
l'enquiquineuse (mardi, 10 mai 2011 21:56)
ouais, essaie un peu pour voir... Et avec le ton et les liaisons tant qu'à faire §