Endurance Passion 13
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L'Everest provençal ou les Hurluberlus à l'assaut du Ventoux

Les coureurs d'EP13 sont des passionnés de sports qui n'hésitent pas à troquer le maillot bleu du club contre des habits de supporters. Il leur arrive alors d'aller encourager de vaillants sportifs qui concourent dans des disciplines bien moins difficiles et exigeantes que les entrainements de coach Marco... C'est donc parce que l'un des atars, amateur de la petite reine et heureux possesseur d'une paire de trails toutes neuves, a un jour lancé (était-ce une boutade?) en revenant du tour de France que le Ventoux, ma foi, ça devait être sympa d'en faire la montée à pied...  et que l'idée hurluberluesque de le faire en courant a germé dans son esprit.

 

Aussitôt pensé, aussitôt trouvé la course idoine.

 

Il ne restait plus qu'à convaincre les atars de la côte  – non pas de bœuf bien qu'ils en rêvent souvent et en mangent parfois malgré les consignes strictes de coach Marco, mais méditerranéenne – que celle du Ventoux (de côte, vous suivez ?) n'était pas si terrible...

 

Mission difficile mais pas impossible.

 

Si le chamois du Jura, l'avaleur de dénivelé et de longues distances, bref Francky dit M. Brun ne fut pas très difficile à convaincre, un obstacle de taille apparut : la (pas encore) fameuse (mais bien nommée) Montée du Ventoux se courait le même jour que la Marseillaise des Femmes. Il fallait donc motiver les troupes féminines.

 

Malgré la promesse d'un T-shirt encore plus beau que celui de la Marseillaise des Femmes dont le design dévoilé dès le départ a fait rêver plus d'une midinette, l'atar ventousard ne réussit à appâter que celle qui bien que majorette n'en est pas moins savoyarde et ne pouvait laisser passer une telle occasion de montrer la qualité de ses mollets et de sa foulée en côte.

 

Bref, seuls 3 Hurluberlus [AOCoach Marco] décidèrent de tenter l'aventure.

 

La première étape - pas forcément la plus simple - fut celle de l'organisation et surtout celle des lieu et heure de rendez-vous pour un trajet que les Zulub, dans un souci bien actuel et citoyen de Dév Dur avaient décidé de faire ensemble.

 

Or, en matière d'horaires il y a plusieurs théories pour définir l'heure de départ, selon que l'on est partisan (optimiste) du calcul à la seconde près du temps par mappy qu'on applique avec un intervalle de confiance nul (l'intervalle, pas la confiance) ou que l'on préfère les marges (d'erreur, de retard, anti aléas...). Grâce à un mix des 2 et à une conduite rapide et efficace, les 3 dossards, ainsi que les T shits (bleu garçons et rose fille) purent être retirés à temps.

 

La deuxième étape fut celle de l'itinéraire et des questions : Avignon Nord ou Cavaillon ? Carpentras centre ou contournement ? Parking dans Bédoin ou dans le pré ? Short ou ¾ ? Orage ou grêle ? Dans la voiture, l'atmosphère bon enfant, bien que légèrement endormie  (car, quelle que soit la théorie, le départ fut quand même très matinal!) se tendait au fur et à mesure que l'on se rapprochait de la base de l'objectif final : en effet, du haut de ses 1911m le géant semblait écraser tous les alentours et mettre à rude épreuve le courage des vaillants zulub. Le temps menaçant et les orages de la nuit précédente qui avaient déjà bien entamé la confiance (quels qu'en soient les intervalles !) de la Zulub majorette n'arrangeaient rien à l'affaire...

 

Puis, une fois les dossards accrochés, les mollets et le cœur échauffés, les gris-gris/dieux invoqués, le camelback rempli et vérifié, une pensée émue adressée aux participantes de la Marseillaise, la montre bien réglée, l'heure du départ allait sonner. Mais où étaient donc la foule des coureurs ? Les bousculades ? L'attente entre le top départ et le passage de la ligne ? Rien de tout cela, et même pas une puce sur le dossard : avec environ 300 participants ça simplifie l'organisation, mais ça demande de la discipline si on ne veut pas se faire rappeler à l'ordre à l'arrivée (voir plus loin)...

 

 

Bref, nous en étions arrivés au moment tant attendu - et redouté !- du départ vers l'inconnu, d'autant plus que le sommet était toujours dans les nuages.

Troisième étape : LA MONTEE

Qu'en dire ?

Ca monte : 18 km et 1600m de dénivelé.

 

Deux petits km de mise en jambe avant d'attaquer le « plat » de résistance.

Pas de faux plat mais quelques vraies descentes qui, loin d'être bienvenues, rajoutaient du dénivelé car, s'agissant d'une course de montée, toute descente est une montée à venir !

 

Quelques parties « roulantes » entre 2 murs.

Un choix cornélien : courir lentement ou marcher vite...

 

De très beaux chemins et paysages entre forêt et minéralité caillouteuse.

Une ambiance très agréable même si, le souffle court, il n'était pas facile de lier connaissance avec nos petites camarades venus d'un peu partout (car vous ne le savez peut être pas, mais il s'agit d'une course internationale).

 

Des spectateurs chaleureux tout le long du trajet et une organisation au top.

Les zulubs partis groupés, se séparèrent temporairement, se retrouvèrent après le 1er ravitaillement grâce au cri de baleine, puis devinrent indépendants après le 2ème ravitaillement, lorsqu'il fallut attaquer droit dans la pente le dernier mur.

La Majojo se souvint qu'elle avait une réputation de Majorette à maintenir, ressortit ses origines savoyarde, hésitât à bousculer un VTTiste (mais ne se sentît pas d'attaque) pour prendre le téléVTT (un téléski à VTT qui nous narguait au moment le plus difficile de cet effort colossal), sorti son arme secrète, mit de l'eau dans son coca (ou l'inverse) et passa en mode « mollet de chamois ».

 

 

La ligne de crête enfin atteinte, après plus de 2h30 d'effort, signait la proximité de l'arrivée. Le sommet s'aplatissant on pouvait recommencer à courir – ou presque. Les quelques vélos égarés au milieu des coureurs rejoignant le goudron à quelques dizaines de mètres du signal du sommet semblaient eux aussi soulagés par l'approche du graal.

La Majojo ne voyant plus aucun des Zulub se crut seule au monde (l'altitude ça vous griserait même une savoyarde). Elle se fit néanmoins rappeler à l'ordre par 2 fois : tout d'abord par une concurrente pressée qui la bouscula pour la doubler par la droite, puis parce que ne connaissant pas les coutumes locales elle voulut sortir du sas d'arrivée sans se mettre dans la file de récupération des dossards. On crut qu'elle voulait doubler pour remonter dans le classement !

C'était bien mal connaître son honnêteté... son sens de la solidarité et son souhait de retrouver les 2 zulub pour les encourager sur les derniers mètres de cette ascension terrifiante mais magnifique.

 

Bien organisés ils franchirent l'un après l'autre, la ligne d'arrivée épuisés mais entiers : zéro blessure à déplorer (sauf peut être au moral, mais ça il faudra leur demander)

 

 

Ca y est, c'était dans la poche, les Zulub avaient réussi leur pari : atteindre le sommet du Goliath provençal à la force des mollets

Après, il ne restait plus qu'à prendre le bus, boire une bière, manger un bout (l'altitude ne creuse pas toujours les appétits...) et se retrouver, déçus, le nez devant les horaires dominicaux trop lâches de la cave coopérative de Bédoin pourtant pleine de promesses : l'année prochaine il faudra soit finir plus tôt, soit partir plus tard !

 

 

La majorette Zulub apprentie reporter

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Commentaires: 6
  • #1

    les pignoufs (mercredi, 25 juin 2014 14:23)

    tout est dit mais rien sur nos surnoms !

  • #2

    Arlette (mercredi, 25 juin 2014 15:23)

    Mais où sont les nombreux spectateurs ?

  • #3

    Zallucinations (mercredi, 25 juin 2014 15:55)

    Il m'est déjà arrivé aussi, aux confins de l'effort, de prendre une forêt déserte pour une foule en liesse.

  • #4

    Zulub Majo (mercredi, 25 juin 2014 17:02)

    Pfff !!!
    Les photos ont soigneusement été sélectionnées pour mettre les Zulub en valeur... pas les spectateurs!

  • #5

    Solange (mercredi, 25 juin 2014 19:08)

    Non mais tu as vu Arlette, comme le football dicte la mode, y'en a même un en grandes chaussettes ! D'ici à c'qu'il ait des crampons sous les baskets....

  • #6

    aux Pignoufs (jeudi, 26 juin 2014 10:13)

    vous auriez pu coller le logo EP13 sur le panneau du toit de la Provence