Endurance Passion 13
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Trail sans Raimondo ni raie Manta

Ce dimanche de juin fut beau et chaud. Très chaud même. La roche dardait ses reflets calcaires, les chemins poudroyaient, la mer flottait.

 

Entre ciel et Méditerranée, une ribambelle multicolore progressait vers un horizon de marbre, entre la roche impassible et quelques végétaux attardés, accrochés comme des arapèdes aux angles aigus, blottis dans la moindre anfractuosité. Et ce drap bleu en contrebas, aguicheur, à peine agité, neutralisé par le poids de la chaleur.

Et le calcaire et Christophe s'assenant de coups. So shocking Christophe, pas Cri d’amour toujours. « Mon c.. ! » l’a-t-on soudain entendu lancer au dalaï lama dirigeant la caravane, qui prétendait pour la ixième fois « on est bientôt arrivés ». Ce n’était peut-être qu’un mirage auditif, une blague du vent. Un beuglement de gabian.

 

Christophe donc a été sans conteste le héros de cette folle partie de gambade. D’abord parce qu’il nous a faits partir plus tôt (7h35), pour revenir plus vite, pensait-il (12h40 dans les faits). Il s’était passé et repassé en boucle le film de cette matinée idéale : un petit footing entre amis, un café à En-Vau avec mouillette de brioche, retour au petit trot et hop, à 11 heures pétantes devant le placard à bateau de la Pointe Rouge pour récupérer sa soucoupe des mers (d’habitude c’est Rémy qui a déjeuner avec ses parents mais pas cette fois). Mais la vraie vie en avait décidé autrement, et il le pressentait, confiant en coiffant sa casquette Viet Nam au moment de reprendre la course après la baignade : « si tout s’arrêtait maintenant, la sortie serait parfaite ». A 11 heures pétantes moins dix minutes, une oreille qui traînait a pu saisir ces mots glissés au téléphone : « …ça va être un peu juste, je t’expliquerai ». On aurait bien aimé habiter le trou de souris le plus proche au moment de l’explication car à 11 heures pétantes, nous venions de passer au large, ou plutôt à l’aplomb de Morgiou… Sous le ricanement des cigales.

 

I am the hero
I am the hero

Pourtant, l’expédition avait plutôt bien commencé, sous le signe de la parité, du sport et de la bonne humeur. Une équipe bien lunée, constituée de Majorettes, d’Hurluberlus, d’une Pointe commune, d’un Chef scout, et de ceux qui méritent aujourd’hui d’appartenir au groupe des Valeureux, Isa et Christophe. Isa et Christophe, qui avaient foi dans la magnanimité et la clairvoyance de leur chef. A 9 heures et quelques brouettes de minutes, En-Vau était au rendez-vous, avec son eau limpide, ses reflets lagon et ses kayaks matinaux. Le changement par rapport à l’édition 2013 était assez radical : pas de culs nuls mais des croissants. Discutable ; pour 2015, on votera !

La suite ? Ils se sont lancés à l’assaut du GR, dans une épopée bichromatique (blanche et bleue mais surtout blanche) arrosée d’eau chaude puis d’eau rare, alimentée de fantasmes de pastèque, de coca glacé avec rondelle, de panaché frappé…. Sous l’emprise d’une grande fatigue, Christophe s'est subitement mué en Emir Abel (copyright Franck). Du coup, tout le monde s’est déguisé et les atars sont rentrés en chantant l’Internationale, puis le générique de Goldorak. Il y n’avait que très peu de fausses notes.

Une belle expédition en résumé.

 

 

DLF

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Commentaires: 7
  • #1

    Cheik (jeudi, 26 juin 2014 15:20)

    pas assez dur mon coach !

  • #2

    Les kayakeuses (jeudi, 26 juin 2014 17:16)

    Nous on sait déjà ce qu'on va voter pour 2015.

  • #3

    Ribéry (jeudi, 26 juin 2014 17:17)

    On a dur, on a dur !

  • #4

    Gailuron (jeudi, 26 juin 2014 17:21)

    j'ai tenu jusqu'au bout malgré la chaleur et les montées.
    vivement le marathon !

  • #5

    Solange (jeudi, 26 juin 2014 17:22)

    quelle poétesse cette Arlette !

  • #6

    Belle lurette (jeudi, 26 juin 2014 20:02)

    D'autant qu'en Beaujojo, ce sera froid et descente pour Gailuron !

  • #7

    Arlette (jeudi, 26 juin 2014 20:03)

    Arrête Solange, c'est gênant, devant tous ces sportifs, enfin...